Mise à jour du 19/03/2025 : dans ce billet, je parle uniquement de la version 22 LTS de Pop! OS avec un Gnome 42.7 agrémenté d'un peu de Cosmic.
L'essaie de la version 24.04 LTS en Cosmic Alpha 6 montre nombre de nouvelles fonctions qui effacent lentement Gnome 42. Elle est encore en chantier. Je l'ai trouvé nettement plus touffue, plus grasse visuellement. Plus d'icônes, plus de tout. Attention à ne pas perdre l'esprit Gnome (notamment la version 48 que j'ai appréciée). Ou alors Cosmic lorgne sans l'avouer vers KDE. Nous ne sommes qu'en Cosmic Alpha 6 au moment d'écrire ces lignes. J'aime la relative simplicité visuelle de la version 22 de Pop! avec l'ADN Gnome très habilement travaillée. Nous verrons par la suite au fil des alphas et bêta de Cosmic. Bon signal, Fedora a un spin Cosmic.
Tout arrive. Oui, si l’on est patient, curieux, passionné, finalement tout arrive.
Depuis quelques années, j’actualise une bafouille futile, mais agréable à écrire sur mon set d’ordinateurs et les OS qui vont avec. Dans le même ordre d’idée, je bavasse sur Linux, un ami de longue date qui fait tourner deux de mes PC. Pour autant, je ne suis pas un spécialiste du terminal, je ne maitrise pas les arcanes de Arch ou de Debian, mais je continue l’exploration du pingouin en plongeant au milieu de la forêt des distributions existantes.
Dernièrement, j’ai fait la connaissance de NixOS grâce à la chaîne de Vinceff – Gaming Linux France. Une distribution magique pour les optimiseurs du fichier de configuration. Puissante, disposant du plus grand dépôt de programmes, loin devant AUR, c’est une distribution assez impressionnante. Mais, réservée pour l’instant aux passionnés du tuning et de la ligne de code. Pas vraiment user friendly. Bien qu’impressionné et attiré par le niveau élevé de contrôle possible, et après un essai convaincant, il m’est apparu qu’il était sage de ne pas trop m’investir pour l’instant dans cette distribution et de simplement garder un œil sur ces prochaines évolution au travers notamment de la version de Gaming Linux. J’ai donc continué de butiner tout en constatant que j’avais quasiment fait le tour de ce bon vieux Distrowatch.
J’étais donc limite en errance, car j’avais déjà testé bon nombre de distributions classiques ou non, en rolling ou non. Que tester de plus sinon d’obscurs fork, de fork, de fork ?
C’est alors que je me suis souvenu d’articles récents sur l’OS de Système 76 et son nouveau bureau inspiré de Gnome. En allant faire un tour sur le site de Système 76, je prenais connaissance des avantages avancés par la distribution POP! OS. Les parties Auto-tiling, le stacking, le Workflow ou encore certains Toolkit m’intéressèrent. Non pas qu’ils soient révolutionnaires, mais à tout le moins bien pensés et ergonomiques. Le tiling surtout. Puis j’avais envie de tester ce nouveau bureau (encore un, me direz-vous!) répondant au nom de Cosmic. Un nom qui repousse les horizons des rêves, mais qui en contrepartie exige de ne pas décevoir.
POP! OS est une variante de plus d’Ubuntu et de Debian – du solide. Je l’ai testée voilà longtemps et je ne m’en souvenez-plus. La distribution a bonne presse et, si cela a de la valeur, se classe en ce début 2025 dans les 10 premières distributions les plus consultées selon distrowatch.

Une ISO et une installation plus tard sur mon Acer predator de plus de 5 ans, j’avais un grand sourire étonné aux lèvres. Le sourire du type heureux de se faire surprendre.
Je vous rappelle que je ne suis pas fan de Gnome. Je l’ai déjà écrit de-ci de-là : j’ai du mal avec le côté « jouet » du bureau.
Contre toute attente Cosmic dans sa version alpha 5 (janvier 2025) a fait sauter le verrou et m’a charmé du premier coup. Incroyable, mais vrai, Cosmic m’a même fait oublier KDE et son côté à l’allemande, carré, efficace, redoutable d’optimisation et de réglages.

Mieux encore POP! OS s’est révélé véloce, plus qu’une Kubuntu. Démarrage et extinction rapide et ouverture des programmes fluide. Sauf pour le Pop Shop durant les premiers démarrages !!!. La boutique de POP! OS a été, lors des premiers lancements, longue à démarrer, lente et parfois buguée, sans parler de quelques manques d’informations sur les programmes. Bref, le petit bémol de ce radieux essai… (Après deux trois maj tout est entré dans l’ordre, et Pop Shop est devenue rapide)
Mais c’était sans compter la version déjà fonctionnelle du Cosmic shop futur remplaçant du Pop Shop. Une fois ce nouveau shop installé, j’ai immédiatement senti que RUST était à la manœuvre (hé oui Cosmic est écrit en RUST un autre point positif pour moi). Le Cosmic shop en alpha est moins esthétique (pour l’instant) mais un peu plus rapide que le Pop Shop et, surtout, améliore grandement les informations données. De plus pas de bugs à l’horizon. Pour moi, affaire réglée même avec une version alpha : donc plus de bémols. À noter, comme je le laissais entendre, que le POP shop d’origine est devenu plus rapide, quasi immédiat, après plusieurs démarrages et mises à jour.

Une petite extension pour cacher la Top-bar et me voilà sur un bureau dégagé de toutes distractions (bon pareil avec KDE, faut le dire), réactif (KDE aussi), très agréable a utilisé (là, il commence à y avoir bataille), et ergonomique (grosse bataille !). KDE remporte à ce jour haut la main les options de réglages, il n’y a pas photos.
J’étais intrigué par l’auto–tiling proposé par Pop! OS sur leur page d’accueil. Il faut dire que j’ai essayé plusieurs gestionnaires de fenêtres : i3, sway, awesome, et le très prometteur hyprland. Pop! OS promet un bon tiling automatique. Je n’ai pas été déçu : excellent système de tiling automatique permettant en plus le stacking des fenêtres, le tout manœuvrable au clavier. N’ayant qu’un seul écran par souci d’économie d’énergie, je suis assez adepte du placement des fenêtres et de leur contrôle rapide si possible au clavier J’avoue que là, en plus des différents espaces de travail, je suis assez comblé. Pour être juste, je me dois de souligner que KDE propose également un système de fenêtrage/Tiling, sans parler de Fluxbox à voir chez MX Linux.
Le Tiling de KDE dans sa version 5 reste encore trop manuel à mon goût (Sur la version 6, c’est devenu plus obscur encore). Celui de POP ! OS m’a convaincu, notamment par la facilité à l’activer ou le désactiver, un automatisme de placement bien géré et un contrôle clavier somme toute assez plaisant. Mais dans l’ensemble, j’arrive avec les deux bureaux (KDE 5 ùoins avec 6) à la même efficacité sur un seul écran.

Cette distribution de Sytem 76 dans sa version 22.04 (Nvidia) est ma petite claque du moment. Je l’ai installé illico presto à la place de kubuntu sur mes deux PC portables. Zéro souci. Détection des drivers parfaite, lecture vidéo YouTube parfaite et surtout détection de l’imprimante en réseau immédiate : tout cela grâce à Ubuntu qui fait le job en sous-main.
Un conseil cependant : après l’installation, attendre les détections des mises à jour et ne pas hésiter à redémarrer une ou deux fois histoire que tout se cale parfaitement. Après cela POP! OS est une horloge (Ubuntu/Débian : il ne s’aurait en être autrement) et son pré-bureau « Cosmic », déjà très agréable et performant, laisse présager un bureau qui pourrait en séduire plus d’un en lieu et place de Gnome, ou comme pour moi, en lieu et place de KDE qui reste néanmoins une valeur sûre. Je précise que je n’utilise que peu de la multitude de paramétrages que propose KDE, car l’essentiel pour moi est que l’OS disparaisse de ma perception et qu’il m’offre de la facilité et de la productivité. Je ne remets pas en cause la puissance de KDE, loin de là. Mais, il est possible qu’en ce moment, je me lasse de son ergonomie disons « windowsienne ».
C’est d’ailleurs amusant qu’à l’heure d’écrire ces lignes – février 2025 – KDE soit en passe de détrôner avec sa version 6+ le roi Gnome ou Mint Cinamon, et que, moi fervent utilisateur de KDE depuis des années, je fasse le chemin inverse vers un COSMIC qui, dans sa version alpha, est un Gnome adapté. Fedora a décidé de faire de KDE une version officielle à côté de celle historique basée sur Gnome. Des distributions basculent sur KDE à la place de Gnome. Le vent tourne et Gnome ferait bien de se bouger car KDE n’a de cesse de prouver ses qualités.
Reste la question de la consommation mémoire. Comme toujours Gnome est le plus gros consommateur de RAM à l’allumage, devant KDE. En cours d’utilisation, cela se lisse quelque peu. Mais Gnome reste gourmand avec cependant des raisons techniques et logiques. C’est un relatif point de détail sauf pour les vieux PC. Cosmic devrait palier cela, car RUST devrait permettre une gestion de la mémoire assez fine. Nous verrons bien. Dans le pire des cas, les bureaux légers font très bien leur office.
Au final,il est évident que POP! OS semble suivre la philosophie du facile à piloter (au clavier) et à régler, avec une productivité améliorée. Ça me va.

Dans les distributions basées sur Ubuntu/Débian, PoP ! OS reprend donc du poil de la bête grâce à son projet de bureau. À n’en pas douter, sa remontada dans le classement Distrowatch provient de la curiosité pour COSMIC. C’est comme cela que j’y suis venu. Cela m’a permis de m’apercevoir que finalement, c’est une distribution bien pensée qui, à l’instar d’une Mint, vous propose la tranquillité d’esprit. De plus, elle m’est apparue un poil plus réactive que ses Géniteurs : Ubuntu/Debian. Au final, c’est le workflow couplé au tiling et aux prémices de Cosmic, ainsi que l’habillage graphique (j’aime bien les couleurs proposées) qui me font la conserver pour l’instant.
Une belle re-découverte !
PS : par l’intermédiaire des OS supportant l’alpha de Cosmic, j’ai découvert une nouvelle distribution qu’il faudra peut-être suivre. Anciennement nommée Serpent Os, et maintenant nommée AerynOS (elle est d’origine Irlandaise si j’ai bien compris) qui est une distribution rolling atomique privilégiant sécurité et fiabilité (d’où le côté atomique) qui va tenter de privilégier des composants modernes (le bureau Cosmic par exemple). Le projet Prossimo est cité, l’équipe de Tweede Golf ou encore la fondation Trifecta Tech. Toutes travaillant avec du Rust ! Tient donc.
La distribution permettra des mises à jour atomiques du système ou de version en toute sécurité, avec duplication intégrée et retour en arrière instantané. En février 2025, nous sommes en version alpha 0.24..6. Autant dire, rien de vraiment parlant.
Encore une distribution ! Je la suivrai d’un œil, car les objectifs sont intéressants ; on ne sait jamais…
PS 2 : et puis il y a cette rhino linux qui me fait également de l’oeil. Rolling Ubuntu avec un XFCE maison.